mardi 18 décembre 2007

22 Septembre : journée « Oh my god !!! » ou journée pleine de surprises

Debout 9H du mat’. Ça c’est de la grasse mat… Pas de déj, évidement, je trouverai bien une french bakery dans le coin pour m’acheter un croissant. Manque de bol, j’en ai pas trouvé une seule. A Tokyo et à Kyoto, y’en avait une tous les 40 mètres et à Narita, pas une seule… Même dans les « cafés Français », ils servaient que des trucs salés, pas pour moi le matin… Tant pis, j’ai fait sans. Direction le temple de Narita-san, la seule chose à voir à Narita. Bon, j’ai pas été déçue. Le temple était gigantesque et magnifique. J’ai pris au moins 70 photos. Il était tellement grand ! Tellement de trucs à voir ! Y’avait même un grand lac divisé en 3 lobes, séparés par des ponts et des pas japonais, des cascades, une petite plateforme qui avançait sur l’eau… Trop trop beau, j’ai passé au moins 3 heures dans ce temple.
Je suis ensuite allée manger. Dans le restau, y’a une petite mouflette d'une dizaine d'année qui venait manger avec ses parents qui m’a dévisagée pendant au moins 10 minutes comme si j’avais une grosse patate sur la joue. Je devais être la première occidentale qu’elle voyait.
Après le repas, j’ai décidé de finir mon aprèm au book off à côté du guest house. J’en ai encore les larmes aux yeux d’émotions. La preuve, j’en suis sortie 3 heures plus tard… Je commence mon petit tour, je tombe sur plein de mangas bien que je relis (surtout les images…), Mars, Forbiden Love, Kare First Love, Tokyo Babylone, X, School Rumble qui venait de sortir en France et qui ici en était au tome 14 et pis un peu de Love Hina. Des classiques quoi ! Mais pas ce que je cherchais vraiment depuis le début du séjour. Je suis donc montée à l’étage. Quelques DVD sur l’escalier, des films américains doublés en Japonais… des livres… la déception commençait à me gagner, jusqu’à ce que je trouve LE rayon manga du 2ième étage et ………………. YATTA !!! Pile poil ce que je cherchais. Rien que ans ce rayon, je suis restée au moins 1h30. Rien à foutre du regard des autres. Avec mon mp3 sur les oreilles, j’étais dans ma bulle.
Et là, qu’est ce que je vois t’y pas ? Gravitation. Une toute vieille édition. Et tout plein de trucs que j’avais dû télécharger un jour mais dont je me rappelais que vaguement. L’espoir si souvent perdu recommençait à me gagner. Et là, POUF ! Sortis de nulle part, ils apparaissent devant mes yeux. J’ai fait un arrêt d’au moins 2 secondes avant de me mettre à agiter mes bras de manière hystérique et sautillant partout. Si des gens me regardaient à ce moment là, ils ont dû me prendre vraiment pour une cinglée, mais sur le coup, j’en avais rien à faire… Là, juste devant moi, ils se tenaient, au nombre de 4… les LOVE MODE ! Dommage qu’il n’y en ait eu que 4, les 4 derniers d’ailleurs. Du coup, à 105 Yens l’unité, je me suis demandée lesquels je prenais ? J’ai hésité quoi… ½ seconde, et j’ai pris une décision : TOUS ! Je garderai le 8 et le 9 (ceux que je voulais) et j’offrirai les 2 autres à Maïlys. Ahhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Trop de la veine quand j’y repense. Le manga qu’on a cherché partout depuis le début du séjour avec Maïlys, enfin dans mes mains. Même pas peur à la caisse avec mes 4 Love Mode et mon sourire stupide.

Je crois de plus en plus qu’il existe une Entité Divine Japonaise qui m’a pris sous son aile et qui a tout fait pour que je reste en m’offrant des super cadeaux : un concert de gothiques lolitas, des jeunes lycéens qui dansent au milieu d’un parc, des geeks et maintenant, un book off avec Love Mode ! Je me demande sérieusement si c’est pas le destin ou un truc comme ça qui m’a fait raté l’avion, parce que je pouvais PAS quitter le Japon sans avoir vécu cette journée là.
Enfin s’il te plait, Dieu de Japon, la prochaine fois, débrouille toi pour que tes désirs me coûtent moins cher et qu’ils me fassent pas autant paniquer…

dimanche 9 décembre 2007

21 Septembre : Journée totale loose

J’ai raté mon avion alors que j’avais pris un pied de pilote de pas moins de 3h30. C’est qui la meilleure ??? C’est Clémence ! Je sais pas trop bien comment j’ai fait. Normalement, le train que je prenais était censé passer par l’aéroport selon le petit plan de la ligne de train sur le quai. Il m’a fallu quelques stations pour m’apercevoir que c’était pas le cas… Le temps que je revienne sur mes pas, on m’a appris que la seule ligne qui allait jusqu’à l’aéroport était la Narita Line (d’où qu’elle sort celle là de ligne, jamais entendu parler…) et que celle que je prenais n’y allait plus. Et que le prochain train passait dans 40 minutes. Manque de bol, le train a mis près de 45 minutes pour faire 5 stations. Donc au final, je suis arrivée à l’aéroport 20 minutes avant le départ de l’avion, trop tard évidement…
Là, les hôtesses se sont montrées particulièrement stupides. Elles arrêtaient pas de me répéter que mon billet d’avion n’était valable QUE aujourd’hui (Ouais, comme un billet d’avion quoi, mais sinon, comment je rentre chez moi ?) et qu’il fallait que j’appelle aéroflot. (Je fais comment sans argent et sans carte téléphonique ? Vous pouvez pas me prêter le votre ? Non.). Ensuite, elles ont trouvé ça rigolo de me faire courir d’un bout du terminal à l’autre avec mon sac d’une tonne sur les épaules. Au bout d’un moment, j’ai dit STOP ! J’étais super en panique et énervée.
Je me suis dit que les hôtesses japonaises ne pourraient pas résister à un haussement de ton et à des larmes. (On est au Japon quand même.) Effectivement, cette méthode s’est avérée hautement efficace puisqu’une des hôtesses a appelé æroflot pour moi en Japonais, c’est plus facile pour me réserver un billet dans le vol du surlendemain. Il faudrait juste que je paye une 100ène d’euros de différences de prix (forcément, du coup, je partais le Dimanche), mais moi qui m’attendais à acheter un nouveau billet d’avion, ça m’allait…

Elle m’a même indiqué la direction du bureau qui permettait de réserver un hôtel ou un dormitory. J’ai donc pu réserver un lit dans un super dormitory, le moins cher et le plus proche possible de l’aéroport. J’ai bien géré sur le coup. Le check-in était à 15 heures. J’y suis allée pour poser mon sac et faire un petit tour du coin pour voir ce qu’il y avait à faire en attendant. J’ai mangé mon bento de l’avion, repéré un énorme super marché à côté ou j’irai acheter mon manger, et best of the best des surprises, un magasin appelé « Book Off ». Quand j’ai vu ça, j’ai eu envie de pleurer. Je vous le donne émile, des mangas d’occas sur 2 étages, donc à 150 Yens chacun c'est-à-dire à peu près 1€ et aussi et surtout : tous ouverts et lisables !!!! Je sais où je vais passer ma journée de demain. D’autant que mon sac ne fait QUE 13 Kg…
Je crois de plus en plus que le Dieu du Japon ne voulait pas que je parte : « Tiens, tu prends pas ton avion, et en échange, je t’offre une mangaterie ou tu pourras passer tout ton temps. C’est mieux que de rentrer en France, non ? ». D’accord, Dieu du Japon, j’ai bien entendu ton message divin.

Retour au dormitory, utilisation d’internet pour informer et rassurer famille et amis (sauf Maïlys évidement qui devait m’attendre mais que je pouvais pas joindre…) sur l’évolution de ma situation, regardage d’un film avec Ben Afflec en VOST Jap, avant de commencer un film du studio Ghibli. Super cool me suis-je dit ! Vive le Japon ! Merci le Dieu du Japon ! Tu m’offres du Ghibli en plus ! Bon, pas glop, c’était le Tombeau des Lucioles… Forcément, dés les premières 30 secondes, j’avais déjà les larmes aux yeux. J’ai préféré me retirer dans ma chambre, avec mon Harry Potter sous le bras avant de me prendre définitivement la honte devant le reste du dormitory en pleurant à chaudes larmes du début à la fin du film.
Au final, j’ai discuté avec une australienne, une Japonaise et un couple d’américains… J’aime les auberges de jeunesse Japonaises…

vendredi 7 décembre 2007

21 Septembre - Version Maïlys...

16h… Toujours pas de Clémence à l'horizon… Elle a peut-être raté son train pour Bordeaux… Le croissant et la chocolatine de chez Xavier Boutet que je nous ai achetés refroidissent. Je décide d'appeler Maman avec ma carte bleue pour savoir si elle a des nouvelles.

16h15… J'hallucine ! Non seulement elle a raté son train mais aussi son avion ! Elle est encore à Tôkyô !!! Apparemment, elle a cafouillé avec les trains et elle n'a pas pris le bon… J'pense qu'elle doit être désespérée, énervée et stressée toute seule là-bas… La pauvre ! J'espère que tout se passe bien. Elle doit être en train de se coucher, il est 23h à Tôkyô. N'empêche, elle devait avoir envie de rentrer encore moins que moi ! J'ai bien pensé à rater le mien d'avion mais je ne l'ai pas fait ! Ses parents doivent être "ravis" de la savoir à Tôkyô toute seule depuis 48h…

J'vais goûter sans elle du coup… Petite (grande) pensée pour elle : je te porte un toast avec mon thé, sur fond musical des Kat-Tun (piste 15 de leur Best of : "Real Face #1")KANPAI !!!

mardi 4 décembre 2007

20 Septembre - Version Maïlys : Journée retour et pleurs…

… ou Comment faire une journée de 31 heures !

Miracle ! J'ai à peu près bien dormi dans le bus de nuit pour le retour à Tôkyô. La fatigue de not' journée "ratée" sûrement. À côté de moi, Clémence a moins bien dormi… On est arrivée à la gare de Tôkyô beaucoup moins enthousiastes… L'heure du départ approche. Rien qu'à l'idée que je vis mes dernières heures japonaises, je sens ma gorge se nouer… On avale nos "pancakes" (fourrés, pensez-vous ! Encore heureux, c'était au beurre salé – vive le CPLSDBDS ! – et contrairement au beurre russe, le beurre japonais est bon, lui !)
On reprend peu à peu contact avec la civilisation tôkyôïte : mon dieu ! Ça va trop me manquer ! Avec Clémence, on part prendre nos trains et par chance, ils sont sur la même voie. Clémence a pris celui de 7h24, moi j'ai attendu celui de 30 : le Narita Express… Bon à savoir, il est aussi appelé le N'Ex… Et c'est le genre TGV (en mieux forcément !) et le prix du billet n'est pas du tout le même. Mais ça, j'le savais pas ! Alors quand le contrôleur est passé, on s'est lancé dans des explications anglico-japonaises foireuses. Explications… Enfin, pas pour moi : il a tout de suite été évident pour le contrôleur que je m'étais trompée de train (ce qui est vrai en plus !) ! Et oui, au Japon, la confiance est innée ! Voyant qu'on ne s'en sortait pas ("J'veux faire un fare adjustment mais j'ai que la CB…" "Office…" "Ok, aux guichets… Lesquels et où ?" "Office…" "Oui, j'ai compris, office, mais quelle sortie dans la gare ?" "Oui, office avant sortie…" ARGL !!!), il a appelé un gars à la gare qui m'a gentiment attendu (devant la porte de ma voiture, bien évidemment !). Il m'a escorté (oui parce que ça faisait plus escorte que règlement d'une amende) jusqu'au guichet du N'Ex où j'ai juste réglé la différence de mon billet avec le tarif normal (des frais de dossier ? de traitement ? une amende ? Bah non, voyons ! On est au Japon ! Ça n'existe pas !).

Me voilà donc à l'aéroport, 8h30 avec… rien à faire ! Même le guichet Aéroflot n'est pas encore ouvert, j'peux pas faire enregistrer ma vache de sac, j'suis plus ou moins bloquée… J'me sors un manga pour tuer le temps, j'sais p't'être pas tout lire mais les images, c'est universel ! Un quart d'heure plus tard, une Russe m'aborde (en russe)Nani ? In English, please ! Ah ! Oui, oui, c'est bien là la queue pour Moscou… Hélas ! Là, j'ai commencé à réaliser que ça y est, c'était fini… Le Japon, c'était fini pour moi… J'ai enregistré mon sac à 9h et j'ai filé à la zone Duty Free, histoire de passer le temps (embarquement à 11H15… snif !)
C'est rigolo, la Duty Free Zone, c'est un mini Japon ! Des restos de râmen, soba ; des librairies (magazines, manga…), des Claps (indispensables à tout Japon qui se respecte), des Noiraudes vendant des fringues terribles… Profite, profite, c'est les dernières que tu vois ! Vers 9h45, je file sur le South Deck mater une dernière fois le paysage japonais… Bah, on voit pas grand' chose ! Des grillages masquent les belles pistes de l'aéroport (qui contrairement à Moscou, sont au pluriel, elles !) où des dizaines d'avions stationnent. Parmi eux, sûrement, celui qui me ramènera en France (via Moscou… brrr !). C'est là, très précisément que j'ai laissé couler mes premières larmes… Ça allait pas être les dernières ! Pour me remonter le moral, j'ai avalé une barre de maki soigneusement achetée la veille au Lawson de Kyôto. Ah, ce petit goût ! Qu'est-ce qu'il va me manquer ! Et hop, on r'met ça ! Heureusement que j'étais pas maquillée sinon j'aurais eu de beaux yeux de panda !

À 10h15, ça suffit les conneries, je pars prendre le Shuttle pour le Terminal 2, porte 86… Bah là, en traversant l'aéroport dans la petite rame de train, j'ai encore pleuré. Adieu Japon… Faut dire aussi que mon MP3 ne m'a aidé ! Le sort a voulu que j'ai THE morceau de "One Litre of Tears" super triste qui passe à ce moment-là !
J'me pointe donc à 10h30 devant la porte 86, seule et en pleine déprime… C'est pas juste ! Vraiment pas juste ! C'est passé trop vite ! J'prends le numérique et je le bascule en mode diaporama. Et c'est parti pour 3Go de photos et vidéos ! J'me suis repassée plusieurs fois celle du mec mignon (de profil ! lol !) de la gare de Fushimi Inari qui menaçait à tout moment de s'endormir sur mon épaule ! mdr ! Ça aussi, ça va me manquer ! Et puis, j'ai fini par embarquer… Première arrivée, dernière à monter dans l'avion… À côté de moi, une greluche russe, avec des ongles jap' (allez voir la photo des ongles assortis au portable pour bien visualiser !), pressée de rentrer chez elle (l'extraterrestre !). J'la fais s'pousser parce qu'il faut pas abuser, j'ai pas demandé le hublot pour rien ! Et me v'là scotchée à la vitre, profitant de mes dernières minutes sous le soleil japonais. L'avion s'est lancé à la recherche de sa piste de décollage et ça lui a bien pris une demi – trois-quarts d'heure ! À 12h30, on est passé devant le massif d'arbustes taillés en "NARITA" avec une pendule à côté. Là, j'ai encore plus pleuré (oui parce que, depuis que j'étais au hublot, mes larmes coulaient silencieusement… là, j'ai carrément pleuré !) et dix petites minutes plus tard, je quittais le sol japonais…

La Russe a dû se dire que je devais avoir super peur de l'avion ou un truc comme ça parce qu'elle a appelé une hôtesse de l'air (euh, pardon, c'était un mec, donc stewart… russe forcément, ça va donc sans dire qu'il était moche et gros) qui m'a demandé si j'allais bien. J'ai répondu en sortant un "Genki desu." (ça va en jap'), décollant à peine de mon hublot : on voyait encore le Japon sous l'aile de l'avion ! On a dépassé une couche de nuages me privant du seul truc qui parvenait encore à me faire sourire (Quoi ? Z'avez jamais souri en pleurant vous ?). Le Japon, là, c'est vraiment fini, terminé, owari desu… Gros soupir, je relève les yeux et là… choc ! Le mythe était donc vrai ? Il existe ? Au loin, au-dessus des nuages, le Fuji-san perçait le ciel (j'pense que c'était lui, on venait plus ou moins de décoller). Photo obligatoire même si c'est encore interdit (l'avion était toujours en train de monter). Dernier point de vue, symbole du Japon que j'ai suivi aussi longtemps que possible des yeux… même après qu'on m'ait distribué plein de trucs dont j'avais rien à foutre : écouteurs pourris, masque pour dormir, boules Quiès… Petite annonce : le "repas" va être servi. Rien qu'à y penser, j'ai plus faim.
"Noddles or pasta ?"
Va pour pasta, les noddles du Japonais de l'autre côté de l'allée ne m'inspirent pas (important à retenir, ce petit Japonais !). Et là, miracle ! Dans sa clémence infinie (non pas la mienne, elle, elle est encore à Tôkyô la veinarde !), le Dieu du Japon, soucieux de m'offrir un dernier cadeau pour me remonter le moral, nous a donné… DES MAKI !!! Au lieu de la traditionnelle petite entrée merdique, des maki avec un petit sushi saumon ET sauce soja ! Je me jette dessus, consciente que se seront mes derniers au Japon (ok, j'suis p't'être plus sur le sol japonais mais à la verticale, j'y suis encore !). Et là, autre miracle (le Dieu du Japon sait être généreux) : ils sont BONS !
Deux secondes de réflexion : le repas a dû être fourni par le Japon, pas par la Russie, donc ça va être bon !!! Et effectivement, j'ai tout mangé, pain compris avec du beurre ! La greluche russe, elle, n'a mangé que ses pâtes… Quel gâchis ! J'lui aurais bien becté, moi, ses maki ! N'ayant plus rien à manger, à voir, pas de stylo pour écrire, j'ai saisi mon MP3 et fini le diaporama de nos photos… Je lève vite fait les yeux sur les mauvaises télés de l'avion : Troie ! Ils nous passent un film américain !!! Écouteurs vite mis, vite enlevés ! Brad Pitt en russe, sans sous-titres, non merci. Ça tue le mythe ! Alors, j'ai suivi le film sans… Ah ! La mort de Patrocle… Ils ont enchaîné avec le Da Vinci Code. Bon là, y a 3-4 mots en français, j'vais remettre les écouteurs. En les mettant, j'ai accidentellement changé le "chanel" de 1 sur 2 et ô miracle : la VO !!! J'ai pu suivre tout le film nickel ! Après, j'ai essayé en vain de dormir… et on a atterri à Moscou à 17h30. Et c'est reparti pour déambuler dans la zone (moche) de transfert, faire plus d'une demi-heure de queue pour qu'on mâte mon passeport et qu'on me délivre enfin ma carte d'embarquement. Seul point positif, derrière moi, un groupe de Coréens à l'accent si agréable au milieu des sonorités agressives des Russes. Oh ! Et puis j'ai revu le mignon Japonais qu'on avait croisé à l'aller ! Ça m'a fait chaud au cœur de le voir !

J'ai enfin pu sortir pour aller dans la Duty Free Zone… Bah, j'avais oublié à quel point elle était kitch ! J'ai pris une photo du plafond parce que moche comme ça, ça s'invente pas ! Et aussi une enseigne d'un magasin de poupées gigognes… Outch ! Là, j'me suis vraiment demandé s'il était possible qu'un Français aime la Russie comme moi le Japon. J'ai été visiter les toilettes : choquantes après le Japon ! Dégueu, sans papier, l'eau des robinets coulant sans cesse (j'ai essayé de les fermer mais ça tourne dans le vide…)… Non, décidément, mon contact avec la civilisation russe n'est pas positif ! J'me suis même demandée si j'préférais pas l'Espagne (c'est pour dire !). Finalement, je les mets sur un pied d'égalité !
J'ai patienté sur des marches sales et froides que la porte 7 ouvre enfin… 20h50 pour un embarquement à 21h15… Youpi ! Direction un siège qui a eu le mérite d'être plus confortable ! Autant j'voulais pas décoller de Narita, autant, là, j'aurais aidé à pousser l'avion pour qu'on parte plus vite ! Embarquement tardif (c'est la Russie), nous voilà à refaire la queue pour décoller… Vive Moscou ! C'est pas à Narita que ça s'rait arrivé, non ! Ça m'aurait fait rester plus longtemps en territoire asiatique !
L'avion a rapetissé, je suis dans le même coucou qu'à l'aller… La fatigue en plus, j'me suis endormie aussitôt assise, mon voisin de l'autre côté de l'allée, pareil ! J'ai réalisé que c'était aussi mon voisin d'allée dans l'avion de Narita ! On s'est fait réveillé par une hôtesse qui nous a servi notre "repas"… C'est rigolo, on s'est regardé avec le Japonais d'un air entendu sur la qualité de cette "nourriture" : "Fish or Beef ?" J'ai déjà vécu ça… ça a vraiment un goût de déjà vu… Beef, définitivement beef ! Ou pas… Élastique, dure… bref, dégueu ! Là, bizarrement, j'ai quasiment rien mangé. Une Russe à côté de moi avait pourtant l'air de se régaler… J'ai sorti une barre de maki et j'en ai proposé à mon voisin japonais. Politesse japonais oblige, il a poliment refusé et s'est endormi pour ne pas m'embarrasser à manger ça devant lui. Ou bien c'était pour ne pas saliver devant moi, lol ! J'me suis ensuite endormie pour me réveiller juste avant l'atterrissage pour attacher ma ceinture et relever mon siège. Puis, je me suis ré-endormie et réveillée au moment où les roues de l'avion touchaient le sol français. Ça y est. Là, c'est vraiment fini. Les vacances sont terminées… Maintenant, faut que j'fais gaffe, les gens peuvent me comprendre…

Premier choc : la température ! Ouh c'que j'regrette les 35° de Kyôto ! Là, si y a 5°, ça m'étonnerait pas… Bon après il est tout juste minuit. C'est "normal". J'ai été attendre ma vache près du tapis roulant et dix minutes plus tard, toujours rien… Aucune valise n'apparaissait… Inquiétant ! Oubliant qu'en France, les gens parlent français, j'ai sorti un "Bah, s'ils ont oublié nos valises à Moscou, faut l'dire ! On va r'tourner les chercher !" qu'a paniqué une petite vieille à côté de moi : "Dites pas ça ! Vous êtes folle ! Vous allez nous porter la poisse !". Et superstitieuse avec ça… piouf ! J'ai finalement récupéré ma vache de 12,5kg (bizarre, j'aurais dit plus, vu l'état de mon épaule) et j'ai fait un arrêt pipi… Moins pire que la Russie mais quand même loin derrière le Japon ! Deux WC sur quatre étaient hors service (Bienvenue en France !) et le troisième ne fermait pas… Youpi ! Direction ensuite les cabines téléphoniques qui marchent avec la carte bleue ! J'avais oublié ! V'là un bon point pour la France ! J'appelle la maison et je tombe sur Maman. Ça fait du bien de l'entendre ! Mais très vite, j'ai pleuré… Bah oui, fallait pas demander si j'étais bien rentrée en France… Ça m'a rappelé qu'il y a quelques heures, j'étais à Tôkyô et que c'était super ! Réalisant qu'à 00h30, y a plus de métro, j'ai décidé de passer la nuit à la gare de Charles-de-Gaulle et de changer mon billet pour revenir à Bordeaux directement d'ici. À 1h du mat', je rappelle Maman pour lui dire que c'est faisable et me voilà bonne pour poireauter… encore… jusqu'à 7h39, heure de mon TGV. Impossible de dormir, je me refais un checkup de mes souvenirs. Après avoir joué au moins 10 fois avec ma boîte d'Hakone (27 coups quand même), défait, refait la plupart des paquets, avoir fini mes barres de maki, achevé les piles du numérique (les horaires d'ouvertures du McDo de Shinjuku, en face du KFC, près de la gare, m'a fait éclater de rire ! Je l'avais oubliée celle-là !), fait 3 fois le tour des musiques de mon MP3, je me suis lancée dans une recherche restreinte de toilettes (j'ai ma vache à traîner !) pour la pause pipi e remplir ma bouteille d'eau. D'après le plan, y en a tout près de là où j'suis… sauf qu'on est en France et en France, les toilettes ne sont ouvertes qu'à partir de 6h15… Youpi ! Juste 15 minutes avant l'ouvertures des guichets SNCF où j'vais changer mon billet ! Et il est… 3h du mat' ! Clémence doit être à Narita ou en route en ce moment… Je décide de revenir dans l'aéroport pour en trouver… Aucun plan ! Super, bon, béh, j'vais attendre, c'est pas grave ! J'ai donc été me refaire un checkup des souvenirs quand j'ai réalisé que je me suis trompée de baguettes pour Maman ! C'est marqué Obâsan et pas Okâsan… et m****e !!! Avec un peu de chance, Clémence a 2 "Okâsan"… Sinon, bah tant pis ! C'est une grand-mère aussi ! Sur les coups de 5h de mat', des Israëliennes me sortent de ma torpeur pour me demander comment on va à la Défense. Qu'est-ce que j'en sais moi ? Bonne poire et n'ayant rien d'autre à faire, j'vais voir la machine : écran d'accueil > tickets pour la Défense > 10€ par personne… Bah ouais, c'est cher ! Tu peux prendre un taxi aussi ! Non, j'habite pas là, j'peux pas vous y amener ! Mon sac est pas assez gros, vous l'voyez pas ? Et j'ai pas 10€ (20 aller-retour) à craquer pour vos beaux yeux !

À 6h, des vieux, anglais, avaient l'air complètement paniqué… Ils ne comprennent pas comment leurs billets marchent. Le Japon, ça déteint ! J'ai été les voir : "May I help you ?"… Et v'là que j't'explique que c'est pas grave si la destination du billet ne correspond pas avec celle du tableau… ce qui importe, c'est le numéro du train. La voie ? 20 minutes avant le départ ! C'est marqué partout, y compris en anglais… Ah, ces touristes !
À 6h12, je me rue dans les chiottes (fallait pas ouvrir avant l'heure !), 50 centimes… J'avais oublié ça aussi… En France, pour pisser, tu paies ! Et l'eau des robinets est chaude… Youpi ! À 6h30, j'vais changer mon billet à la SNCF et j'ai le droit à un petit interrogatoire : "Et pourquoi vous voulez l'changer ?" "Euh, parce que je suis là depuis minuit et que j'vais pas attendre encore 24 heures pour rentrer chez moi." "Vous pouviez pas l'faire avant ?" "Euh, non ! J'étais à 10 000km d'ici… au Japon !" "J'suppose que vous voulez celui de 39…" "Oui, à moins qu'il y en ait un avant." "Non… J'vous mets celui de 39 alors ?" Mais elle le fait exprès ou elle est con ? "Oui !!!"

Courage, encore une heure avant de m'affaler dans un siège et dormir ! J'ai aps vu la couleur du ciel entre Paris et Bordeaux ! À peine arrivée que je saute dans un bus 9, direction chez moi… Les gens m'agressent, la fatigue n'aide pas… Faut dire que les voir se chamailler pour une place alors que le bus est vide n'est pas des plus agréables… Ah, les vieux en France, c'est qu'ils y tiennent à leurs places réservées !
Je rentre dans mon appart'… Steté n'est pas encore là pour m'accueillir… Il est désespérément vide… Je passe devant ma carte du Japon et à la vue de Tôkyô et Kyôto, je fonds en larmes… C'était si bien, j'y étais si bien là-bas, c'était excitant, agréable, différent… le Japon quoi ! Alors, j'ai essayé de me calmer avant d'aller téléphoner à Maman en me disant qu'au moins j'y étais allée, je l'ai vu de mes yeux, que c'était pas donné à tout le monde ! J'connais plein de gens qui en rêvent d'y aller et qu'ils n'y ont pas encore été ! Et puis, j'vais y retourner ! Et y a la Corée du Sud aussi… Se fixer de nouveau objectifs, y a que ça !
C'est exactement ce que m'a dit Maman au téléphone quand j'ai repleuré… Ça a dû faire bizarre à Marc de m'entendre pleurer tout en disant que c'était génial, que j'voudrais encore y être… J'ai quitté la cabine téléphonique pour mon appart', séchant mes dernières larmes (du moment), décidée d'essayer de dormir. Mais, j'ai défait ma valise (le coup de blues… j'ai encore pleuré), fait un brin de ménage et ce n'est que sur les coups de juste avant le film que je me suis endormie devant la télé (moi qui voulais voir Bones…) et j'me suis réveillée à 4h30 devant du rap américain… J'ai connu des réveils plus doux !

Voilà, c'était ma dernière journée, la fin de mon périple au Pays du Soleil Levant…
Ja ne !

mardi 27 novembre 2007

20 septembre version Clémence : journée glande et pleine de surprise

Arrivée à Tokyo station vers 6h40 du matin, on a petit déjeuner des pancakes japonais. Pourquoi faut il qu’ils fourrent toujours leur pâtisserie avec quelque chose ??? Là, c’était du beurre, ça allait, ça passait mieux que les pancakes russes dans l’avion à l’aller dont nous avions encore le douloureux souvenir… On prenait ensuite la même ligne, toutes les 2, mais pas le même train, donc on s’est séparées sur le quai, Maïlys prenant son avion pendant que je retournais à Ichikawa (elle doit être en train de poireauter à Moscou au moment où j’écris ça… la pauvre ! Petite pensée pour elle)

J’arrive à 8h au Cozy house, je me fais peur parce que Yasuyo, la gérante qui devait me donner les clés, ne répond pas. Mais au moment où je descends l’escalier, elle ouvre la porte et m’amène jusqu’à la chambre. J’appréhende, j’ose à peine demander, mais elle me répond que « OUI ! » la folle est partie ! Il parait que ça a été dur, il a fallu plusieurs heures pour la sortir de là, mais c’est bon, elle est plus là. Je suis donc toute seule. YATTA !!! Yasuyo me fait un prix sur la chambre (moitié prix…) trop bien, du coup, j’ai pu lui donner direct, sans avoir besoin d’aller retirer à la poste. Je me suis aperçue que la folle avait piqué le cadenas de la chambre (va savoir pourquoi, elle avait pas les clés…) Mais comme je suis toute seule, c’est pas grave. Et hop ! J’ai sauté dans la douche !!!

Je suis ensuite retournée me coucher pour finir ma nuit et me suis réveillée à 12H, pour aller à la poste, retirer ce dont j’allais avoir besoin pour acheter mes repas et bentos pour l’avion.
Revenue du Daily, je me suis jetée sur la bouffe en regardant la TV et devinez sur quoi je suis tombée ? Un épisode de My Girl, un drama coréen que je connais par cœur (en coréen sous titré anglais). Là, il était en Japonais, of course ! Mais il était trop bien ! Après, je suis allée sur le net en haut et enfin, je suis redescendue pour écrire les 2 jours de Kyoto que j’avais de retard. Et là, miracle n°2, une émission pour les vieux qui passe avec comme musique de fond, quelque chose qui ne m’était pas inconnu, et pour cause ! C’était une chanson de Modéa, qu’on avait vu en concert au club 333, en haut de la tour de Tokyo ! Trop cool ! Du coup, je suis restée sur cette chaîne en espérant avoir d’autres surprises.

samedi 24 novembre 2007

19 septembre : journée loose, enfin quasiment

Lever tôt, trop tôt, comme d’hab, mais là, c’était pas pour glander devant un thé ou la télé, mais pour faire nos sacs. Et oui, le voyage arrive à sa fin… Pour notre dernière journées, nous avons préparer une liste d’objectifs et de trucs à voir, c'est-à-dire :

  • A voir : Temple des 1000 tori
    Le quartier de Gion
    Le temple Genkakuji
    Le temple Kinkakuji
  • Défi du jour : Manger dans un restau chinois
    Prendre une Geisha en photo


    --> Bilan de la journée : la moitié des objectifs a été accomplie… ça fait un peu léger…

En réalité, ça avait pas trop mal commencé. On a trouvé la région d’Inari sans problème, les torii, tout ça on a eu bon. On a joué à « mémoire d’une Geisha », pris des centaines de photos qui font de superbes fonds d’écran (cf la photo de notre blog, elle vient de là.) On s’est aperçue que les torii étaient un refuge idéal pour les araignées Japonaises. En parlant d’elles, c’est pas des fiottes, ces petites bêtes là ! J’ai d’ailleurs failli faire la connaissance plus intime avec une des plus grosses en voulant passer la tête entre 2 torii, plongeant tête la première dans une toile. Bon, j’ai hurlé, normal, c’était la plus grosse araignée que j’avais jamais vue. Elle était au moins grosse comme ça ! Sans exagérer ! Elle était là, avec ses… 8 grosses pattes velues.

Sinon, dans l’ensemble, les torii, on a bien réussi. Après, il était midi, on s’est dirigées vers Gion où il y avait un restaurant chinois. On a réussi à le trouver presque du premier coup. Le restaurant était au 5ième étage, on nous a placé près d’une fenêtre qui donnait sur la plus grande maison de thé de Kyoto, Ichiriki, où seuls les Japonais riches et influents, dûment parrainés, ont le droit de rentrer. On a vu 4 geishas traverser la route, mais on était trop hautes pour les avoir bien en photo.
Question déco, les restaus chinois au Japon, ben ça a rien à voir avec la France. Là bas, elle était sobre, dans les teintes violettes, très classe. Pas de dragons en Jade, de lustres compliqués, de machins laqués… Normal quoi ! La bouffe aussi était différente. Ici, elle déchirait complètement. Pour 1000 Yens (6,5€), on a eu un repas hyper copieux avec une soupe, petite salade, plat riz, 2ième plat, et dessert. Quand on se disait qu’on en pouvait plus, ils apportaient autre chose. On a eu du mal à tout terminer.

Après ça, petite ballade digestive dans Gion. C’est à partir de ce moment là que le Dieu du Japon nous a abandonné… On a plus vu une seule Geisha, sauf une assise dans un taxi. Elle au moins on l’a pris en photo ! Gion est un quartier absolument adorable !!! On a flâné le long de la ruelle Shirakawa Minami, la plus romantique de Kyoto, bordée de saules et s’étirant le long d’un canal.
Puis direction le Ginkakuji. On a mis ½ heure de bus. Quand on est arrivées, on a mis en plus ¼ d’heure de marche en pleine cagnasse dans l’espoir de le voir dépasser sans avoir à rentrer (500 Yens quand même qu’on voulait réserver au Kinkakuji) Manque de bol, on a RIEN vu. On est donc reparties vers le Kinkakuji, tout recouvert d’or. Il était 16 heures et il fermait dans une heure (50 min si on compte le temps de revenir à l’arrêt de bus). Mais comme le Dieu du japon nous avaient encore tourné le dos, on a pas pris la ligne de bus dans le bon sens. Faut dire à notre décharge que sur le panneau des horaires du bus, y’avait écrit à côté de plein de kanji « kinkakuji ». Donc encore une preuve que les bus Japonais… ben c’est le bordel ! Maïlys s’en est heureusement aperçue après 2 arrêts, le temps qu’on descende, retrouve un arrêt dans l’autre sens, et que le bus arrive, on avait perdu ¼ d’heure. Mais c’est forcément quand on est pressées que le bus va super lentement et qu’il s’arrête 2 minutes à des endroits où personne ne monte ou ne descend… Bref, le temple a fermé ses portes juste devant nous.

La loose intersidérale…

On est donc revenues vers la gare, pour se ruiner encore en mangas (parce qu’avec les mangas, on est jamais déçu…). Avant ça, sur le trajet de bus pour revenir vers la gare, nous avons assisté avec effroi à une scène de la vie quotidienne d’un jeune couple Japonais. Trop trop drôle. Le Dieu du Japon a dû se sentir un peu coupable de nous avoir négligé question temples, alors il a voulu se faire pardonner… Bon, ça ira pour cette fois, mais attention si on revient !!! Le couple en question est monté dans le bus juste après Maïlys qui, vive comme l’éclair, a pris la dernière banquette pour 2 de libre dans le bus. Ni une ni deux, le gars s’est installé sur un siège libre un peu derrière nous, et la fille, au lieu de se trouver aussi un siège pour elle, est restée debout à côté de lui, se tordant de douleur dans ses petits escarpins à talons hauts. Il serait pas venu à l’idée à son copain de lui proposer son siège ou de l’inviter à s’asseoir ailleurs ! Non non non !!!! Et pas un geste affectueux envers la pauvrette, genre « ça va ? T’as pas trop mal debout ? » Que dalle ! Rien à foutre ! Incroyable non ??? Avec Maïlys, on en revenait pas. Mais attendez ! C’est même pas fini ! La banquette devant le gars (c'est-à-dire celle à côté de nous) s’est libérée et la fille s’y précipite, heureusement suivie par son copain. Là, on a pu détailler le couple un peu mieux. La fille avait dû passer 2 heures dans la salle de bain pour son rendez-vous. Elle portait une jupe (forcément c’est une fille) avec un petit gilet à dentelle rose, des talons hauts (forcément, c’est une Japonaise) et question coiffure, elle avait un petit ruban avec un nœud rose entre sa frange et une grosse choucroute à la Miss Fine. Quand à lui, ça faisait encore plus cliché. T-shirt rose pale, un Jeans tout moulant et bien resserré aux chevilles, des convers en Skye noir et le bijou de portable qui sort de la poche du jean. Le temps qu’on discute du fait que si la fille avait été nous, le gars aurait dû changer 2 ou 3 trucs, à commencer par son comportement avec les filles, on s’est aperçues que les deux s’étaient endormis. Mais attention ! Pas de contact !!! On a bien vu que la tête de la fille s’approchait de l’épaule du gars, mais celle-denière avait plutôt tendance à s’écarter de l’autre côté. Du coup, la fille a changé de position pour se caler contre la fenêtre. Là, on s’est dit que c’était pas possible, c’était pas un rendez-vous d’amoureux, ou alors c’est leur tout premier et qu’il se passe vraiment pas bien ! D’autant qu’à un moment, le gars s’et réveillé et qu’au lieu de réveiller sa copine pour papoter et s’excuser de s’être endormi, il a préféré jouer sur son portable… Arrivés à la gare, ils se sont quand même donnés la main ! C’te folie !!! Hallucinant quand même ! Si les Japonais hommes veulent chopper de l’Européenne, ben va falloir revoir sérieusement les bases.

Ensuite, on a acheté à manger et on a mangé sur le toit de la gare : 15ième étage, trop la classe. Dans le petit parc devant nous, y’avait une mouflette qui jouait à courir d’un de ses parents à l’autre. Ça nous a bien fait rigoler surtout le moment tant attendu où elle s’est pétée la gueule... Oui ! Oh bon ! Ça va ! On était fatiguées !!! Et puis soyons honnêtes, un gamin qui court, finit TOUJOURS par se péter la gueule, surtout si quelqu’un lui shoote dedans parce qu’il regarde pas où il va… Enfin, je veux designer personne… Hein Maïlys ?!?! Dans tous les cas, on était mortes de rire. Déjà qu’on avait bien commencé la journée en parlant chti tout l’aprèm !!!

On a d’ailleurs élaboré une deuxième théorie (la première étant l’implantation d’el cheveux), tout en chti, très efficace sur la différenciation d’el filles et d’el garçons qui marche à tout les coups, tchotte ! Parce qu’avec la coiffure ou les bijoux de portables, ben on l’reconnaît pô, hein ! Alors c’t est aperçues qu’ben, si el fille, el jupes et si el pantalon, ben el garçon, tchotte !!! Tout le temps, hein ! C’pô ben compliqué tout ça, tchotte. On peut aussi l’r’connaître avec l’implantation d’el cheveux, mais c’plus difficile, tchotte ! El pantalon ou el jupe, c’plus fôcile, hein ! Enfin ça nous a bien fait rire c’t histoire, hein ! Tchotte !

Comme on avait pu ni voir le Ginkakuji ni le Kinkakuji, on a décidé d’utiliser les 180 photos restantes sur la carte mémoire de l’appareil à la gare de Kyoto. On a donc mitraillé ce magnifique bâtiment remplis d’œuvres contenpouriennes. Attention, c’est l’heure du moment culturel !!!! La gare a été construite en 1997 par l’architecte Hara Hirochi à l’occasion du 1200ème anniversaire de Kyoto. Son hall est surplombé par une verrière évoquant une vaste cathédrale à ciel ouvert. L’aile droite abrite un hôtel de luxe et une salle de spectacle. L’aile gauche contient 15 étages de galeries commerciales, bureaux et est traversé par un long escalier mécanique conduisant à un jardin suspendu en terrasse (où on a mangé). Voilà ! Fin de la minute culturelle ! On est ensuite montées sur le Sky Walkpass (trop bien !). J’étais quand même pas rassurée parce que c’était une longue plateforme qui longeait la verrière du hall de la gare, donc elle était au moins à 50m au dessus du sol et ne reposait sur rien. Alors la sentir vibrer quand on marche, ben c’est pas rassurant… Mais bon, on est encore là, donc ça devait être solide finalement… A l’intérieur de la gare, y’avait aussi un petit jardin artificiel tout illuminé super mignon.

Enfin, nous sommes reparties chercher nos sacs au Tour club et sommes reparties prendre le bus avec 2 heures d’avance cette fois. Et ben croyez le ou non, mais on l’a eu sans problème ! C’est au moins ça qu’on a pas raté…

dimanche 18 novembre 2007

18 Septembre : journée coups de soleil

Ce jour là, c'était Maïlys qui était censée l'écrire (oui, bah, je le complète, c'est bien aussi ! Et puis, je ferais la page bonus "Implantation d'el cheveux" que tu complèteras aussi !)... Et ben devinez quoi, elle l'a pas fait, cette flemmarde (style c'est moi qui avait récupéré les 2 stylos et qu'elle en avait plus pour écrire dans l'avion... Ouais, parce que j'ai pas appris à écrire avec juste mes doigts... J'ai besoin d'un stylo quand même !)
Alors je vais faire un vague résumé en essayant de m'en rappeler, parce que mine de rien, ça remonte à 1 mois et 1/2...

On a commencé par prendre le métro pour s’arrêter au Palais impérial et profiter de son parc pour petit-déjeuner sur un banc. Evidement, vu qu’on est pas douées, on est parties dans la mauvaise direction à la sortie du métro et on a pas trouvé le palais. On a pas trouvé non plus de banc ni aucun endroit pour s’asseoir et manger… On a dû s’enfoncer dans une petite rue un peu à l’écart et s’asseoir sur un petit muret, en espérant que personne nous verrait (oui, parce qu’au Japon, il est interdit de manger dans la rue, faut le savoir ! J'suis pas sûre que ça soit réellement interdit... C'est mal vu, c'es tout, je pense !). Là, on a vu que même les souris ont le droit d'avoir des petites maisons en dures avec un toit façon temple aux pieds des maisons... Classe !!! Nous avons ensuite rebroussé chemin, trouvé le Palais impérial, un parc énorme de 110ha entourant le Kyoto Gosho (le palais) dont la visite est strictement encadrée. On a réussi à trouver l’Imperial Household Agency qui délivre les autorisations pour les visites des villas impériales sous réserve d’avoir son passeport. Un des bienfaits de ce bâtiment ? Sa clim' ! Et oui, il faisait déjà hyper chaud à 10h du matin ! La prochaine visite en Anglais étant à 14H, il nous restait donc environ 4H, qu’on a occupé à visiter le château de Nijo, de toute beauté.

Des somptueuses décorations intérieures sur un plancher "rossignol" (ou plutôt couinements de souris... mais ça fait tout de suite moins... "zen" !) dans le Ninomaru Palace, avec ses jardins magnifiques. Puis à l’intérieur de la deuxième enceinte, les jardins Honmaru. On a pas pu visiter le Honmaru Palace, mais on a pu monter au "donjon" sur le côté et ainsi dominer tout le château et avoir un point de vue splendide sur Kyoto. Là, non seulement on a cru mourir parce que les marches, elles ne sont pas régulières (les Japonais n'étant pas réputés pour leur taille, on s'demande pourquoi ils ont fait des marches aussi hautes !) et en plus, on crevait de chaud, mais un truc de malade ! Quand on arrive de France où au meilleur de l'été, il faisait 25°, les 35° de Kyôto à juste 11H du matin, bah, ça tue !

On est ensuite allée manger parce que c’est pas tout, mais le temps passe et il est 13H… Et enfin, on est arrivées au palais impérial même pas à la bourre pour la visite (on serait arrivées à la bourre, de toute façon, on aurait pas pu rentrer). Ce qui nous a tout suite sauté aux yeux, c’est qu’au Japon, les seules personnes qui portent des lunettes de soleil par temps de grand soleil, c’est les touristes. En effet, dans notre groupe de visite, on était à peu près 120 touristes et y’en avait 100 qui en portaient. Les Japonais, je sais pas comment ils font… Les seules lunettes de soleil qu’ils portent, c’est des fashion, genre en dégradé de bleu qui arrivent jusqu’au milieu des joues. Du palais, on a pas vu grand-chose, ils laissent pas les touristes aller n’importe où. Mais c’était quand même sympa. Notre guide était hyper sympa, la pauvre, elle arrêtait pas de nous regarder parce qu'on était les seules à l'écouter et comprendre ce qu'elle disait ! Et puis, un peu de pitié pour elle ! Z'avez vu la tronche de notre groupe ? Là, avec Clémence, on a réalisé que Tour Japan, ça aurait pas été possible pour nous ! C'était la seule sortie qu'on a faite de purement touristique et ça a été un calvaire à supporter les gros lourdeaux d'criquets ! Mais voyons le côté positif, on a appris que si les bouts des poutres étaient blancs, c'était pour les protéger au maximum des insectes ! Et puis, le toit, il coûte hyper cher parce qu'il est super complexe mais que c'est le top du top de ce qui se fait, même encore aujourd'hui, pour ce qui est isolation !
On a vu de superbes jardins (censés évoquer la mer... béh raté ! lol !) où l'eau apportait normalement un peu de fraîcheur (là aussi, raté ! Parce que d'après Clémence : "P'tain, j'transpire même des yeux ! Pas toi ?" "Si !" J'en rigole encore rien qu'en l'écrivant !), des bâtiments jolis mais que de l'extérieur, ce qui est dommage mais bon... Ah, j'en ai profité pour conseiller à tout le monde d'en profiter de cette visite parce que, quand j's'rai Impératrice du Japon (oui, j'épouserai un jour le futur Empereur, le dernier né, qui mouille encore ses couches ! M'en fous d'une si grande différence d'âge, j'vais pas l'attendre gentiment, y a toute une liste de futurs maris avant qu'il n'atteigne l'âge de m'épouser !), bah, les visites dans mon chez moi, ça sera hors de question ! Et puis, j'm'en servirais pas juste pour les cérémonies ! Ça redeviendra une de nos résidences ! Non mais !

C’est à la sortie qu’on s’est aperçue qu’on avait véritablement cuit. On avait choppé des coups de soleil monstrueux. J’avais la marque de mon collier très nettement dessinée sur la peau et le visage qui irradiait littéralement. Chez Maïlys, qui est plus mate de peau que moi, ça se voyait moins. Mais j'avais quand même ma tête de Mickey d'imprimer sur la poitrine ! En bronzé et blanc ! Moi, j’étais rouge et blanche. Je vous raconte pas les traces de bretelles dans le dos, 3 différentes pour moi… Top sexy ! On a compris du même coup pourquoi les Japonaises ne mettent jamais de débardeurs. Là-bas, quand le soleil cogne, c’est pas juste une façon de parler.

On a décidé pour la fin de la journée de faire un peu de lèche vitrine, parce qu’on est peut-être des touristes, mais on est des filles avant tout… Et comme on ne peut pas faire QUE du tradition, un peu de modernité, ça ne fait pas de mal ! Direction la Teramachi Shopping Arcade et le Sanjo, des grandes rues commerçantes couvertes. On a goûté à notre premier Donuts en pensant très fort à Homer Simpsons… On a fait nos achats de thés (Kyôto oblige !), l'insdispensable Sencha dont on rafole maintenant (ça n'a plus le goût du foin maintenant mais de la nostalgie...) et Macha tant réclamé par Maman pour faire des petits financiers !!! La nuit tombée, on est allées se balader le long du Ponto-cho, une petite ruelle éclairée de lanternes rouges conservant ses Ochaya (ou maisons de thé des Geishas), à côté du quartier de Gion. Non, on est pas rentrées dedans, on avait pas les moyens financier et pis on faisait pas suffisamment Japonaises…

On est finalement rentrées manger au Tour club après s’être acheté un bentô. On a essayé aussi des Teriyaki qui avaient l’air sympas. Grave erreur. J’ai pas choisi les bons dans le magazin. C’était des brochettes de peau de bestiole. J'l'avais dit ! J'l'avais dit d'prendre les autres !!! Ou alors c’était des intestins. Beuuuuuuurk !!! Bref, on était mortes de rire, et on s’est aperçues que le gars qui était assis à côté de nous dans la salle à manger se foutait grave de notre gueule. Oups… on a compris qu’il parlait français. Petit check up paniqué de tout ce qu’on avait dit pendant le repas pour vérifier qu’on avait pas raconté trop de conneries. Il était en effet Suisse mais il vivait en Corée (le veinard). Enfin, forcément, quand y’a des grosses boulettes à ta table qui mangent des brochettes de peau, ça aide vachement à briser la glace pour discuter… On a bien papoté et oublié de demander son adresse mail ! On devait vraiment être fatiguées ce soir-là... Une vrai bouletterie (usine à boulets ! lol !) à nous toutes seules ! Donc, petit Suisse coréen, si tu passes dans le coin...

Assez étrangement, personne du Tour Club n'a voulu finir nos brochettes (il en restait plein pourtant ! La totalité pour être exacte…), alors on a dû les jeter à la poubelle… Si on fait le compte, c'est la 3ème chose dégueu du Japon : natô (mais ça, on le savait aussi que c'était pas bon !), les boulettes de riz gluant au faux caramel et enfin les brochettes de peau de poulet (du moins, c'est à ça que ça ressemblait le plus) !
On est allée s'enduire de crême pour nos coups de soleil, hallucinant d'être crâmées à ce point avant d'aller dormir, crevées d'avoir crapahuté toute la journée comme des folles !