mardi 25 septembre 2007

5 Septembre - Journée Pluie

Et oui ! Bienvenue au Japon, voici le typhon !!!

Réveil grisâtre. On décide de garder nos plans tels quel, soit Asakusa et son fameux temple Sensô-ji et le parc d'Ueno à côté. Pauvres ignorantes que nous étions, nous décidâmes de ne pas tenir compte du fait que les Japonais dans les rues avaient tous un parapluie... Erreur !

On arrive à la station de train JR d’Ichikawa et évidement, on ne trouve pas de place assise une fois le train arrivé. En revanche, nous prenons conscience d’une malédiction qui s’abat peu à peu sur nous : le Pouvoir de Répulsion des Occidentaux sur les Japonais. En effet, le gars debout à côté de moi et qui lisait un bouquin a commencé à se recroqueviller sur lui-même à vue d’œil, comme si je lui faisais peur… Mais c’était sûrement parce qu’il lisait son bouquin et pas à cause de moi, parce qu'à un moment, quand il a changé le livre de main, il a paru plus détendu de mon côté et plus recroquevillé de l’autre. Faut se rassurer comme on peut !!! La suite du voyage m’a appris que cette malédiction était réelle. Elle s’est manifesté à de nombreuses reprises, et à Maïlys aussi…

On gère comme des reines le changement de train à Akihabara et celui à Ueno pour Asakusa. On arrive au temple Sensô-ji. Il commence à tomber 3 gouttes. Juste le temps de prendre 4 ou 5 photos et de s’abriter dans la petite rue commerçante couverte qui donne sur le temple qu’il se met à pleuvoir des cordes. Forcément, on n’avait ni pull ni parapluie, laissés à la Cozy House... "Boh, fait pas froid et pis c’est juste couvert, va pas pleuvoir !" Du coup, Maïlys a dû en acheter un pour nous abriter toutes les 2 sur la Nakamise. On a fait le temple sous la pluie, super quand il fallait poser… "Attends, bouge pas ! Elle est floue !!!" "Argl !!! Viiiiiite !!!" et visité aussi le Sanctuaire Asakusajinja à côté. Une Japonaise m’a demandé de la prendre en photo, en zoomant plus sur son visage que sur le temple derrière… C’est un choix ! On s’est purifiées ensuite, on a prié, on a acheté une prophétie : "fortune proche" pour Maïlys et "chance à venir dans le futur" pour moi… Génial… J’aime les prophéties…
Comme il ne s’arrêtait pas de pleuvoir, on a décidé de changer nos plans et de visiter le quartier de Ginza, parce qu’un parc sous la pluie, ben moyen… Ginza c’est le quartier des boutiques chics. On a vu les buildings classieux de Dior, Channel, Vuitton, Gucci, Hermès (Hélumésu comme ils disent là-bas…) Que du lourd quoi ! On a finalement repéré le seul magasin où on est entrées : le ToyPark et sa partie ToToRo !!! Avant d’y pénétrer, on est quand même allées manger (entre 2 averses) dans un petit restau super sympa au 6ème étage. Oui, parce qu’au Japon, tous les étages des immeubles sont utilisés : cafés, restau, magasins, salon de coiffure… On a trop bien mangé. Aucune serveuse ne parlait Anglais, mais grâce au petit bouquin de Maïlys "Voyager au Japon", on a réussi à s’en sortir. Et enfin, place au ToyPark et ses 4 étages de pure folie !!!
Le plus intéressant étant celui des peluches et de Totoro. A noter qu’au rez-de-chaussée, il y avait un mur entier de Nohohon !!! (Pour ceux qui savent pas ce que c’est, allez voir sur Internet. C’est des petits trucs Japonais qui servent pas à grand-chose sauf à t’hypnotiser en bougeant leur petites têtes rondes. ) Avec tout ce qu’on a acheté, on a dépassé à 2 le seuil de détaxe de 10000 Yens (soit environ 65€). Cool !!! Trois heures plus tard, on est passées à la librairie d’à côté. Hallucinant ! Rien que l’équivalent surfacique de la partie bouquins d’une Fnac ou d’un Virgin était reservé aux mangas… Malheureusement, là-bas, ils sont tous emballés dans des petits sachets plastiques, ce qui fait qu’on pouvait pas les ouvrir.
On y a quand même passé une bonne heure ½ rien qu’à regarder les couvertures…

La pluie ayant momentanément cessé, nous avons décidé de marcher jusqu’à la tour de Tôkyô. J’ai pris en photo pratiquement tous les buildings tellement ils étaient beaux. Comme on regardait notre plan pour savoir à quelle rue tourner à droite, un gentil Japonais est venu spontanément nous aider… Ils sont gentils quand même !!! En France, on t’aurait laissé dans ta merde ! En chemin, nous sommes passées devant le temple Zojo-ji, presque au pied de la tour. Bon ben tant qu’à passer devant, autant y rentrer ! Et voilà, 300 photos plus tard, on est arrivées à la tour.

Bon, OK, elle est plus grande que la tour Eiffel, mais c’est facile aussi ! Toute la structure repose non pas sur les 4 pieds comme sur la nôtre, mais sur un espèce de gros bâtiment au milieu… Forcément, ça aide ! Ils se vantent, ils se vantent, mais c’est rien que des tricheurs !!! Achats des tickets pour y monter, beaucoup moins de monde qu’à la tour Eiffel (environ 3000 fois moins, soit 2 personnes devant nous…) On est montée au premier pallier (150 mètres), et on a pris 400 photos de toute la ville de tous les côtés. Il était 17H30, la nuit tombe à 18H et un petit groupe jouait dans cette salle à 19H. On a décidé d’attendre devant un petit jus dans le Café Tower l’étage en dessous (soit 145m) Maïlys a pris un lait froid caramel et moi, lassée par les sodas ou thés glacés, j’ai osé un melon soda. On s’est installée, on a écouté les réglages son du groupe qui jouait juste à côté, trouvé ça super sympa (3 filles : un violon, un clavier et des percussions), et siroté nos verres. Melon soda, ben… c’est vert et c’est space !
La nuit est ensuite tombée. Avant de monter au pallier supérieur (250 mètres), on a tenté les purikuras. On a rien compris au début, ce qui fait que quand la photo se prenait, on était pas prêtes. Puis est venu le temps de choisir la photo. On a pas compris comment marchait l’écran, on touchait et ça faisait rien !!! Du coup, il a sélectionné la première par défaut. La pire, forcément. Et seulement là, on a compris que l’écran tactile marchait avec un crayon qui pendouillait à côté !!! Bilan, on se rattrapera à Shibuya !
Trop trop belle la vue au 250 mètres ! Tôkyô by night, ça pète. On a pris que 125 photos (forcément, la nuit, c’est plus difficile). En l’espace de 10 minutes, 2 autres personnes m’ont demandé de les prendre en photos. Je dois avoir la tête à ça… Retour au 150 mètres pour le concert. Très sympa. A la fin de celui-ci, Maïlys a acheté un CD qu’elle a fait dédicacer. On a même pris une photo avec elles. Si elles deviennent célèbres, ça vaudra cher !!! On est enfin sorties de la tour. On a acheté un bento au 7 eleven (va comprendre le nom), une des enseignes de petites superettes alimentaires du Japon, et aussi du natô pour essayer.

Dans le train du retour, la malédiction continue avant de s’inverser. La dame assise à côté de moi s'est écartée un peu après que je me sois installée, comme si je la dégoûtais. Mais le gars qui l'a remplacée lorsque elle est descendue a failli s'endormir sur moi, tout comme le gars à côté de Maïlys. Celle-ci a d'ailleurs surpris une conversation entre des Japonais debout en face d’elle : ils étaient en train de se moquer de la voix du métro qui annonce les stations. Et l’un d’eux a fini par réaliser qu'elle comprenait ce qu'ils disaient alors ils ont arrêté, tout gênés...

Concernant le natô, beeeurk, j'ai failli vomir ! C'est hyper amer et baveux, y a des fils et tout... C'est ignoble ! Heureusement, la voisine, elle adorait, et ben elle a tout bouffé !!!
Et maintenant, après cette longue journée enfin un gros DODO !!!

4 Septembre - Chiba ou l'art de se perdre...

À peine sorties de la gare, le Japon "cliché" s'étalait devant nous : attroupement de lycéennes en uniforme, portable à la main et sac noir en bandoulière. Nous, c'était jean's, plan "détaillé" à la main et sac de voyage... Le choc des cultures ! On a décidé d'essayer de se rendre à la Cozy House en passant devant les bains publics (si, si ! sur le plan, c'est possible !). Bah, la Cozy House, on a fini par la trouver mais les bains... On a serpenté 5-10 minutes dans les rues, essayant de suivre un plan décidemment faux quand, illumination ! On s'est dit qu'on allait s'aider de l'adresse ! Là, nos lectures nous ont été très utiles ! Il faut savoir que la plupart des rues n'ont pas de nom. Elles marchent (les adresses) par quartier, pâté de maisons puis par numéro de maison (qui lui dépend de la date de la construction... ils ne se suivent donc absolument pas !). En fait, on était juste à 2 pâtés de maisons et en moins d'une minute, on était devant une plaque 3-15-11 ! Nous v'là rendues ! Sauf que ça faisait maison et pas auberge de jeunesse...

Après 30 secondes de débat passionné entre Clémence et moi sur "on rentre", "on rentre pas, c'est pas là", une Japonaise qui se débattait avec une couette nous interpelle dans un anglais "so japanese" : nous v'là (enfin) rendues ! Présentations d'usage, on rentre dans ce qui allait être "chez nous" pour 11 jours ! S'excusant sans cesse que notre chambre ne soit pas prête (on n'a pas bien compris le problème...), elle nous sort d'un emballage plastique nos chaussons d'intérieur pour qu'on puisse déposer nos sacs dans une chambre. Lits superposés, portes coulissantes, placards et petite coiffeuse. Simple mais fonctionnel (surtout la tête de lit avec des petits casiers pour y fourrer plein de choses, donc du bordel !). Et surtout, nos 2 nouveaux amis : Monsieur Climatiseur et Monsieur Ventilateur (Clim et Ventilo pour les intimes). Sacs à peine posés qu'on monte à l'étage (chambre 202 nous on avait la 102...) pour signer le règlement et payer notre séjour. Un ordi (vieux) trône entouré d'une imprimante (vieille) et d'une télé (comme on n'en fait plus, heureusement) : le côté high-tech du Japon est là ! lol ! Le plus, c'est que même vieux, l'ordi est connecté au net ! Mais bon, pas le temps de se poser devant, nos lits attendent d'être faits et nos ventres réclament leur dû, si longtemps refusé (c'est pas avec c'qu'on a mangé dans l'avion qu'on va t'nir la distance !).

On se pose enfin, on pose les dernières questions (genre "on va recevoir du courrier dans quelques jours, c'est bon ?" qu'on a posé environ 5 fois pour avoir comme réponse, à la fin, "J'vais vous montrer les mails box !"), direction la DOUCHE !!! Là, tradition oblige, la douche est japonaise : une petite pièce entièrement consacrée à ça, avec une baignoire à côté. Primordial : ne rien mettre dans cette pièce qu'on inonde allègrement ! On jette un coup d'œil aux toilettes : Ah, ah ! Dan, Titi ! J'vous l'avais bien dit ! On a le droit à des WC high-tech : jets d'eau et tout le tintouin !

On établit ensuite l'ordre des priorités :
1- manger,
2- dormir.

Nous voilà parties avec notre plan faux pour chercher le Shop 99 ou n'importe quel restaurant sympa et pas cher... Bref, de la bouffe ! Abandonnant définitivement l'idée de comprendre et de suivre le plan, on a déambulé dans les rues, croisant un nombre incalculable de distributeurs d'eau, boissons et cigarettes quand on a fait blocage devant l'enseigne d'un petit resto de râmen qui payait pas de mine... Des photos, des prix qu'on n'imagine pas en France (le premier qui me dit que le Japon est cher, j'ai des arguments de poids à lui sortir ! Parce que c'est pas en France que tu manges autant que c'qu'on a mangé pour 3€ !), on s'lance, on rentre ! C'était vraiment petit, il restait pile 2 places, on commence à s'installer quand le cuisinier nous fait comprendre (la magie des gestes !) qu'il faut qu'on passe commande auprès... d'un distributeur ! On l'avait même pas vu en entrant, c'est pour dire ! Mais nous, pas peur, surout très faim, on y va ! On a mis un billet, appuyé sur une touche, récupérer un ticket, la monnaie et on est retournée à nos places pour "commander". Bol énorme, brûlant, trop bon, on a enfin pu manger quelque chose ! Il ne nous manque que la technique du "sugu sugu" (équivalent de notre "slurp") pour éviter de se brûler la langue. Clémence a même signalé qu'il n'y avait plus d'eau : "Sumimasen, mizu mo arimasen". Là, respect ! Le mec a vu qu'on faisait des efforts, j'pense qu'il ne nous en a pas trop voulu de manger à 16h ! On finit tant bien que mal notre bol (énorme le bol ! Quand on mange des râmens au Japon, t'as c'qui faut en quantité !), on lâche un "Oishî deshita !" ("C'était délicieux !" - ce qui me fait penser que oishî est un adjectif (i) et que donc j'ai fait une ENORME faute de conjug'...) et un "Sayônara." ("Au revoir."), on retourne dans la chaleur et moiteur de cette après-midi tôkyôïte, notre première après-midi japonaise...

Retour à la Cozy House après avoir vu notre tout premier temple (un petit temple de quartier), (sans presque se perdre, on a juste cherché un téléphone public après lequel il faut tourner pour rentrer, téléphoen qu'on a jamais trouvé !), un peu crevées, on décide de faire, oh... une petite sieste, une siestounette ! Clim à fond, rideaux tirés, on a dormi 2 bonnes heures. On aurait pu dormir plus qi le proprio de la Cozy House ne nous avait pas réveillées en sursaut. Clémence, le sommeil plus léger et lit du bas, papote avec lui en anglais, mon cerveau encore perdu dans les limbes brumeuses du sommeil saisit le gros de la conversation : notre voisine de chambre, notre coloc' de cuisine, n'aurait (mettons ça au conditionnel même si...) pas réglé sa note depuis 4 mois. Il nous explique qu'il faut juste qu'on lui signale qu'il est passé. Réveillées pour de bon, on s'habille et on décide de faire un tour dans le quartier, histoire de repérer les lieux et éviter de se perdre. Plan en poche (plus en main), on part à la recherche du coin "laundry" (qu'on a trouvé ! Miracle ! Comme quoi, sans plan...), la Poste (pareil) et on a poussé jusqu'à la station de métro Ichikawa, notre future station de métro à nous ! Là, la faim me rappelle qu'il est un peu tard et que je serais pas contre un petit truc à manger. Clém, elle, c'est sa vessie qui se rappelle à son bon souvenir. Ayant découvert un Mac Do, on s'est dit "On s'lance" ! "Ebi" ! Le sandwich "ebi" (crevette), y a rien de meilleur (chez Mac Do, en tout cas !). Là, on s'est rendues compte que les Japonais dorment vraiment partout ! Dans les métros, les bus, les restos... Une femme dormait sur la table (on est au Japon, elle est donc propre !), son sac grand ouvert à côté d'elle (on est au Japon, les vols, ça n'existe pas !). On a aussi découvert que Mac Do, au Japon, bah, ça joue la carte de l'écologie ! On ne jette pas son plateau comme ça, tout en vrac, direct dans la poubelle ! Non ! Au Japon, on trie les emballages plastiques des emballages cartons ! Fastfood, oui ; pollution, non !

Là, vue l'heure qu'il était, notre fatigue, la chaleur (oui, parce que quand il fait nuit, la température ne descend pas plus que ça même quand il pleuvouille) et nos tongs qui s'amusaient à nous faire des ampoules, on s'est rentrée doucement. On a trouvé le téléphone public (trop tard, Clémence téléphonera à Aéroflot demain), il était bien caché ! Devinze par quoi ? Un distributeur ! Y en a vraiment partout ! Ça nous a évité de nous perdre et on est rentrée dans une chambre à 18° : là, c'était trop froid... on a remonté le thermostat ! Il ne nous restait plus qu'à établir le plan d'attaque pour demain : Ginza, Ueno et Asakusa (le Sensôji) en théorie... Réveil mis à 8h00 (Clémence s'est souvenue dans la nuit qu'elle avait oublié de mettre l'heure tôkyôïte sur son portable et donc qu'il ne sonnerait jamais à temps), on s'est endormie comme des masses.

Le Japon, ça crève mais qu'est-ce que c'est bien !

3 Septembre - Journée très longue...

On n'a pas dormi dans le train, on a attendu à l'aéroport au moins 3/4 d'heure avant de se faire enfin embarqué et là où on s'attendait à trouver un avion confortable pour accueillir nos petites fesses pour les 15 heures à venir, nous avons trouvé... Aéroflot ! Pas de TV, pas de radio, pas de siège inclinable, non non non !!! "Oh, l'horreur !" avons-nous pensé. Finalement, à ce niveau de fatigue et de déception, un rien constituait le bonheur, nous avons changé de sièges pour des qui se baissaient au fond de l'avion. Ouf !

Nous avons pu dormir 1 heure !!! Miracle ! On se sentait mieux, surtout après un bon repas "made in Aéroflot" :
- salade variée : 3 grains de maïs, 3 bouts de salade ET 1 bâton de surimi ROSE (à mon goût, le plus mauvais que j'ai jamais mangé),
- poisson frais (pour Maïlys) aux petits légumes avec ses pommes-de-terre en robe de chambre (le plus mauvais poisson jamais mangé à mon goût... d'ailleurs, Maïlys ne l'a pas mangé... mais les légumes, ça allait),
- poulet aux légumes variés (pour moi)... Bon j'avais faim alors ça allait...
- pain régional au beurre rançi
- "Vache qui rit" rançi au pain blanc,
- et en dessert... une barre chocolatée ! Bon, ça, ils peuvent pas la rater qu'on s'est dit... Et béh si ! Ça ressemblait à un biscuit espagnol, avec un petit quelque chose de russe... Une Russian Touch !

Finalement, on a fini sur un thé, la seule chose de réussie ! Malheureusement, à ce moment-là, TURBULENCES !!! Maïlys en avait même pas bu une gorgée qu'elle en avait renversé la moitié sur la tablette. On était morte de rire ! Elle a mis 3 minutes à attraper la serviette que l'hôtesse de l'air lui tendait. Du coup, j'ai tenu ma tasse en l'air et tenté de boire vite pour ne pas en perdre une goutte... parce que c'était la seule chose qu'ils réussissaient ! J'ai failli m'étouffer de rire en buvant une gorgée ! Comme quoi, pas dormir, ça fait rire nerveusement !

Enfin, on s'est dit que le repas du soir pouvait difficilement être pire... on se trompait encore ! "Finalement, on prendra rien, mettez-nous 4 thés !"
Entre temps, notons que Maïlys est allée aux toilettes 3 minutes (non, pardon, 30 secondes) avant qu'ils n'annoncent des turbulences et demandent à ce qu'on rejoigne nos sièges...

Arrivées à Moscou, on voit des grues partout, Maïlys sort en rigolant : "Ils ont pas fini la construction de la piste, c'est pour ça..."
On a fait 4 fois le tour de l'aéroport avant d'enfin atterrir (j'ai cru que j'allais me sentir mal) ! Sinon, arrivées sur la piste d'atterrissage, la piste d'à côté était effectivement en travaux... comme quoi ! La Russie, c'est la Russie ! Un mignon petit Japonais nous a accueilli en transit pour nous donner nos cartes d'embarquement. On a aussi rencontré 2 Françaises qui partaient au Japon comme nous, se prenaient en photo devant la boutique kitch de Duty Free comme nous... bref qui faisaient tout comme nous. L'intérieur de l'aéroport reste fidèle à l'idée qu'on se fait de la Russie : vieux, moche...

Après 20 minutes de retard, on embarque ! Le Japonais nous dit bonjour en russe, au revoir en anglais et merci en français... trop mimi ! On monte dans l'avion et 1 heure plus tard, on n'avait fait que 30 mètres dans la direction de la piste d'envol. Nous avons fini par comprendre : Moscou, capitale de la Russie, un aéroport, centre de la compagnie Aéroflot... c'est aussi UNE seule piste (envol ET atterrissage). Et nouveau pour moi, des embouteillages d'avions (3 devant, 4 derrière et encore 5 de l'autre côté de la piste...) ! C'est la Russie ! Faut dire, la 2ème piste était encore en travaux...

Enfin, miracle, nous avons quand même changé d'avion pour un Boeing ! C'était pas un effet d'optique, il nous paraissait bien plus grand ! Et ô joie ! Y avait la télé dans celui-là. Et les sièges s'inclinaient ! On a failli en pleurer de bonheur ! Bon, on a vite déchanté devant les programmes : que des films russes, sous-titré en anglais. On a regardé 3 minutes, on n'a rien compris. Au bout d'un moment, on en a conclu que ça devait être un film de propagande montrant toutes les "bons" côtés de la Russie. Le repas du soir, pire que le premier... on a essayé d'apprendre de nos erreurs et on a évité le poisson... on n'aurait pas dû. On a dormi comme des marmottes par période de 5 minutes toutes les heures... Les Russes derrière nous étaient à baffer à parler très fort... Sinon, on aurait voulu éviter les petits déj', on n'a pas pu... On a essayé les pancakes... sans commentaires... des crêpes épaisses comme jamais fourrées à la crême patissière à la pomme... On a jeté direct beurre et Kiri sans même prendre la peine de les ouvrir. On a quand même essayé le pain aux raisins... à l'image de leur pain. Comme d'hab', on a pris du thé (+ un verre d'eau), on s'est fait limite engueuler par l'hôtesse parce qu'on ne comprenait pas ce qu'elle disait en anglais.

Atterrissage à Narita, un peu flippant, on va dire qu'il y avait beaucoup de vent... Mais on n'en a pas tenu compte : Tôkyô au loin dans le hublot !!! À l'aéroport, une fois le passeport tamponné, c'est la course contre la montre ! On avait déjà une demi-heure de retard et il fallait trouver une carte téléphonique pour appeler la Cozy House, Aéroflot pour changer mon billet de retour, acheter les tickets de métro. Au final, aucune boutique ne vend de cartes mais personne te le dit et qu'on les achète à côté des cabines... Aéroflot, il faut que je les rappelle et les tickets, c'est pas valable sur la JR... Il ne nous reste plus qu'à prendre un ticket pour la Keisei, comprendre comment ça marche (un train fait ses aller-retour sur une seule ligne, celle d'en face, c'est une autre ligne...). Les trains sont vachement ponctuels, pas comme l'avion ou la SNCF... Après, on a géré le changement de train (parce qu'aussi plusieurs lignes sur la même voie...) et on a géré (presque) le payage du ticket pour les 3 stations qu'on a fait en supplément.

Et voilà, nous sommes à Chiba !!!