samedi 3 novembre 2007

16 septembre (suite parce que c’est long)

Shinjuku ou le saut des extrêmes !
1er réflexe, BOUFFE !!! On fonce dans le premier KFC qu’on voit (à l’heure qu’il était, les restau servaient plus…), on commande un menu, la boisson a disparu en 2 temps 3 mouvements et le reste à suivi. Là, on a réalisé qu’on avait encore faim… « Allons voir la concurrence ! » Et hop, un Ebi-Filet (à la crevette) chez Mac Do pour 2. On s’installe à côté d’un mec mignon avec son pote qu’avait l’air pas mal non plus… Un peu Fashion Victime mais bon… Au milieu du repas, on les observe un peu plus, et là on s’aperçoit que c’était des spécimens de mode Jap ! Mon voisin avait le look « Petit écolier de Lu » : bermuda noir près du corps, ceinture à petite pointe qui brillait de tous ses feux, T-shirt façon chemise moulante, boutonnée jusqu’en haut… Magnifique ! Son pote en face avait un look… euh… euh… Jean’s avec strass, T-shirt et sorte de petit gilet de serveur qui revient vachement à la mode au Japon. Apparemment, ils parlaient des achats de l’écolier parce qu’à un moment il a sorti d’une poche une espèce de salopette noire à strass et collant les jambes. On s’est imaginé les dialogues : « Remontre moi le pantalon que t’as acheté » « J’l’aime trop, la salopette revient à la mode ! » « Ouais, sans les bretelles de mises bien sur » « Et pis le noir, ça me fait un cul d’enfer » « Sauf que du coup, elle fait un peu tristounette… » « T’inquiète, j’ai déjà prévu ! Je vais le mettre avec le T-shirt que j’ai acheté hier, tu sais, le rose ! » « Celui avec des strass ? » Du coup, on était complètement mortes de rire, forcément (NDLR : je suis encore morte de rire rien qu’en écrivant ce moment sur l’ordinateur…). Le temps que Clém aille au WC, l’écolier nous a fait une chorégraphie (une ébauche seulement) assis sur son siège, j’ai cru en mourir ! On est ressorties de là, les abdos en béton !
En fait, on aurait dû se douter que ça n’annonçait rien de bon. Au contraire ! Il était temps de se mettre en quête de notre bus de nuit pour Kyoto… Et ça a pas été une mince affaire !

A partir de ce moment là, avec Clém, on a dû se séparer en 2 groupes de 1 personne pour trouver les bus de nuit. En gros, le premier groupe qui courait partout pour trouver une compagnie de bus de nuit (Clém) et l’autre qui gardait les sacs et envoyait bouler les boulets (moi).

Voici donc ce qu’il s’est passé pour Clém :

J’ai couru de sorties de trains en entrée de station de gare, tout le monde m’envoyant dans des directions différentes. Les Japonais sont incapables de montrer un point sur une carte et de dire « C’est LA que tu dois aller pour acheter un billet » il faut qu’ils se perdent à regarder dans des bouquins, annuaires, expliquer comment on y va « à droite, tout droit, descend les escaliers, à gauche, à droite, tout droit, encore à gauche… ». Finalement, je suis tombée sur quelqu’un qui a fini par me dire « à côté, tu traverses la route et t’as la JR Bus Station Highway Terminal, ils vendent des tickets ». Ben croyez le ou non, c’est tout ce que je demandais… Finalement, là bas, ils m’ont annoncé que le dernier bus pour Kyoto était à 23h50, soit dans 20 minutes. J’ai couru pour aller chercher Maïlys et on a recouru en sens inverse pour aller acheter les tickets. On est arrivées à 23h50 pile. Le guichet automatique était entièrement en Japonais. On a rien compris. Du coup, on est allée au guichet et le gars nous encaisse pour ne pas nous filer les tickets et nous prier d’attendre. Et oui, il s’était trompé de mois ! Le souci, c’est que le bus était plein et qu’on avait payé ! Du coup, je sais pas trop ce qu’il avait trafiqué avec les chauffeurs, on a vu des filles descendre, on s’est pas trop posé de questions, le principal c’est qu’on a choppé le bus pour Kyoto (même si c’était complètement à l’arrache et que à cause de nous, le bus est parti avec 20 minutes de retard… Les Japonais dans le bus on dû nous détester…)

Et voici ce qu’il s’est passé de mon côté :

On a commencé à courir partout, à chaque arrêt de bus pour chercher le notre. On a demandé à tout le monde, et tout le monde nous indiquait des directions différentes. Et oui, y’a au moins 3 compagnies de bus qui fait Tokyo-Kyoto. A 23h03, on a vu un bus s’arrêter devant nos yeux : « Oh ! Il va à Kyoto !!! Chouette, on va prendre le prochain ! » Et ben non. C’était le dernier. Le chauffeur annonce à Clém qu’il faut acheter les tickets dans le bâtiment de la compagnie directement, et pas dans le bus. Moi, morte, déjà désespérée par ce début de soirée merdique, l’épaule en vrac (‘sont lourds ces souvenirs !), j’étais plus capable de bouger. « Bon, garde les sacs, Maïlys, je reviens ». 15minutes plus tard, Clém revient rouge et essoufflée d’avoir couru « Y’a plus de bus, c’était le dernier, je vais voir à la gare ! ». Là, j’ai maudit Internet qui disait que les bus de nuit commençaient à partir de 23H… Je sais pas combien de temps Clémence est partie nous trouver un bus, mais ça m’a paru une éternité. J’envisageais déjà les solutions de secours : mangas-café pour la nuit, Shinkansen le lendemain ou métro pour Chiba demander une chambre à la Cozy House et un bus le lendemain… J’étais en pleine réflexion quand… « Hello, how are you ? » 2 mecs, pas Japonais (commencent déjà avec des points en moins), donc 2 moches à l’air « ils vont me lourder ceux-là… » « Euh… fine, thanks » Je prends mon air des mauvais jours, ça va les faire fuir. « What are you doing? » « I’m waiting for a friend » « Where do you come from? » Oh! Les lourds !!! Me faite pas chier les gars, ma Clém a disparu !!! « From France » Avec ça, je suis tranquille, ils vont me laisser tranquille. « Oh ! Je apprendre le France ! Je suis Turc » Et merde, des turcs en plus… « Comment ça va ? » « Ça va. » Simple, court, efficace. « What are you doing here? » « I’m waiting for a bus and my friend » « A friend or your friend? Cause we are looking for girls” “My friend, sorry”. Ils ont commence à insister et moi, à devenir méchante : “Mais casse toi connard !!!” est une phrase internationale parce qu’ils l’ont comprise et sont parti… Enfin ! Encore Longtemps après, Clém revient enfin « grouille, on va courir loin attraper un bus qui part dans 10 minutes ! » Là, j’ai re-exploser mes épaules et on a tracé. J’ai pas arrêté de me dire « Si jamais on y arrive… » sans jamais finir ma phrase, persuadée que c’était mort. On arrive à la gare routière, que de la merde ! Le gars se trompe de mois et nous explique rien à part « Tchoto mate kudasaï » (attendez un peu s’il vous plait). Super, attendre, merci, OK, mais on attend pour quoi ? Parce que si c’est pour rien on va repartir. J’ai cru me sentir mal 2 ou 3 fois (chaleur, stress, fatigue, soif… cocktail détonant !). Et ce n’est qu’une fois qu’on a été assise dans le bus que j’ai remercié le Dieu du Japon de s’être penché 10 minutes sur nous !

3 commentaires:

Unknown a dit…

roh mais ya des lourdingues dragueurs partout!!!

roh rien qu'a lire j'étais stressée pour vous alors j'imagine dans quel état vous avez du etre!!

Anonyme a dit…

Mais quel épisode passionnant! Que d'émotions! j'en tremble encore. ya tout: la trame de l'action,les personnages, l'urgence, le stress.On se demande comment ça va finir. Bon ceci dit, on vous a vu revenir, alors on suppose que bien.
En tout cas, comme d'hab, c'est bien raconté et le style m'amuse beaucoup.
J'aime bien lire vos aventures, même si je les connait déjà.

Anonyme a dit…

Bon d'accord... les bains chaud c'est chouette... mais après qu'estc-e qui s'est passé??? Je veux connaitre la suite !!!! Ce petit rayon de Japon dans ma pitite vie indienne me fait grand bien !!!!
bises !!!
Marie et le Dieu de l'Inde